Lolita en eaux troubles


"Pourquoi veux-tu devenir lolita?" demanderait Novala Takemoto.

Je l'aurais bien vu poursuivre sa question par : "pourquoi essayes-tu de me répondre?"

Parce que l'on ne devient aucunement lolita, on l'est. Je me refuserai toujours de réduire cela à une étiquette dans le sens où la garde-robe ferait la lolita et continuerai donc d'affirmer que c'est PLUS que ça. Je me refuserai aussi à admettre qu'à toutes, chacune son lolita. Cela a encore moins de sens: le lolita n'existerait même pas.

Ce n'est pas du déni. Il est de l'autre bord, de ceux qui pensent qu'il est simplement devenu question de vêtements, d'accessoires et de marques. Il est même double:
  • penser qu'un vêtement n'est qu'un vêtement, c'est se mentir à soi-même et aux autres lorsque l'on veut porter du lolita : la connotation sociale y est certainement plus forte qu'en dehors ;
  • penser que c'est que des vêtements, c'est aussi refuser toute existence à certaines d'entre nous et à ce que je m'acharne à construire sur ce blog depuis 5 ans. Nous sommes pourtant là et vous me lisez bien.


Pas mal d'articles intéressants ont été publiés sur des blogs loli ces derniers jours notamment en réaction à ce qu'a écrit François Amoretti sur son FB. Au cas où vous ne le saurez pas, l'illustrateur a été très impliqué dans la comm' jusqu'à 2010 avant de couper plus ou moins les ponts depuis.

Je vous le cite : 

« Qu'est ce qu'est devenu le milieu Lolita ? La démarche artistique est-elle encore vivante ? Est-ce seulement une question de vêtements ? Une spéculation de vêtements hors de prix de qualité discutable revendus à des sommes indécentes ? Moi qui croyait que c'était une façon de vivre, de voir le monde… »

La fatigue aidant, je n'ai pas participé au débat qui a suivi et qui se perdra dans les méandres facebookiennes. J'y ai certes lu quelques commentaires intéressants mais j'ai été surtout attristée, le sentiment d'avoir perdu, en plus.

Une guerre sans bataille se mène depuis quelque temps dans le milieu loli franco-français. D'un côté, des "anciennes" pour qui le lolita n'est pas une mode et de l'autre des plus ou moins "nouvelles" pour qui ce n'est que ça. Et, là je suis agacée : pour ces dernières, le lolita n'est qu'un moyen, pire une étiquette qu'elles cherchent à s'accoler à tout prix. Ces "petites lolitas" parasitent la communauté, s'en nourrissent tout en la pourrissant et partiront aussi vite qu'elles sont arrivées. Pas suffisamment, me direz-vous...

Il est difficile de parler d'évolution tant le lolita, du moins tel que l'écrasante majorité le considère désormais, a perdu au passage. Certes lolita stagne. Au fond, je me demande s'il est destiné à évoluer en soi. C'est un idéal esthétique auquel les lolitas adhèrent et aspirent. La seule évolution possible est d'ordre personnel. Au final, rares sont ceux ou celles qui ont vraiment compris ce qu'est le lolita. C'est une fin, pas un moyen.

[Review] Parapluie "Froufrous noirs" de Lisbeth Dahl

Lisbeth Dalh n'est pas une marque lolita. L'on pourrait néanmoins en douter lorsque l'on voit ses collections et accessoires très loli-friendly. Les parapluies en sont de très bons exemples, vous le constaterez.



Après y avoir pensé pendant quelques mois, je me suis enfin décidée en m'en offrir un. Le temps gris et pluvieux qu'il y a eu à Paris m'y a beaucoup poussé... Passons donc à la review !

D'abord concernant le parapluie, mon choix s'est porté sur un parapluie canne non rétractable noir avec quelques froufrous (le premier modèle). La poignée est recouverte d'un tissu noir et surmontée d'un petit nœud que je pense enlever. L'ouverture se fait automatiquement. Le parapluie offre une belle circonférence qui permettra de protéger nos robes de la pluie (même avec un jupon).

Au niveau de la qualité, elle me semble bonne. Le parapluie a l'air solide et résistant. Le rapport qualité/prix me paraît donc très correct. Avec les frais de port, il m'a coûté 35€ environ. Ce qui est moins cher qu'un parapluie de marque lolita pour lequel il faut compter 50€ en moyenne (chez Baby, par exemple).

Où s'en dégoter un ? 

Je sais qu'on pouvait en trouver à la boutique Les Fleurs située dans le 11ème arrondissement de Paris mais je ne suis pas sûre qu'il y en ait encore.

J'ai commandé le mien sur Internet, sur le site d'une boutique en ligne qui s'appelle Histoires de famille. Les prix y sont moindres (jusqu'à 10€ en moins!) et le paiement peut se faire par Paypal. Et je n'ai pas été du tout déçue! Le parapluie a été envoyé en colissimo le lendemain de la commande et en moins d'une semaine, il était chez moi. Le parapluie était emballé dans du papier bulle et un carton. Notez que j'ai commandé un vendredi et que j'ai manqué le facteur, j'ai donc dû me rendre à un bureau de poste.

Je vous recommande donc à la fois le parapluie ainsi que la boutique en ligne. Il ne me reste plus qu'à ne pas le perdre pour ma part...